Récit d'un québécois en québécois

J’étais en route pour aller chez le dépanneur acheter des bleuets en canne pour l’souper. J’me gelais la bizoune à m’la fendre, il était tombé de la crisse de neige haut de 25 pouces. Le crisse de char démarrait pas à cause du gel, y voulait pu partir à cause du frette. Résultat, j’ai du marcher jusqu’à la tabagie, vu qu’le dépanneur était barré. Pu de bleuets, tabarnak de calice ! Pi ma calisse de blonde y est pas allée c’te s’maine, vu qu’elle passe son temps avec sa gagne de copines. J’me demande encore comment chu tombé en amour pour c’te blonde, c’est vrai qu’c’était une belle truite. Quand j’l’ai cruisée, c’te popaye, c’t’était ben l’fun. Astheure, c’est plate, pi c’est dispendieux une pitoune. J’aurais dû m’prendre une brosse plutôt que d’la cruiser. J’aurais eu l’mal de bloc, mais elle m’aurait pas niaisé, avec toutes les menteries qu’elle raconte. Elle est tannante ! Bref, j’arrive à la tabagie, il m’offre des bleuets frais, y m’chargeait trois pièces, dis. J’aurais du magasiner avant l’souper à l’épicerie. Bienvenue, qui me dit. Crisse de calice de tabarnak !J’va me taper une broue, ça sera plus le fun que d’rentrer en faisant du pouce par ce frette. Bonjour !

Comments

[Rédigé par : l'oncle à Jean-Pierre]

C'est très interessant,

Comme qui dirait mon ptit neveu Jean Pierre, quand il fait froid à quebec il fait chaud a miami

[Rédigé par : Camille]

hé ben, on voit qu'il y a déjà une bonne maitrise du québécois, parce que moi, j'ai pas tout compris .... tu sais ce qu'on dit guigui au Québec "une femme heureuse est une femme bien fourrée" ... rapport au froid, j'entends

[Rédigé par : MAZZIOTTA]

Très très classe tout ca.
Tel nous de temps en temps ma nanou car les accents s'attrapent rapidement !!!!!!

[Rédigé par : bon papa]

Quand je pense que c'est comme ca que Paul va apprendre a parler...
On va rien comprendre a ce qu'il nous racontera quand il reviendre le petit caribou.
On va venir lui donner des cours du soir.