Il est clair que l'intégralité des punitions et des chatiments corporels, n'ayons pas peur des mots, ont été inventés les mercredis. Pour les amerloques et autres Canadiens, le mercredi est un concept inconnu...
Explication : les enfants, selon les écoles, ont soit école le mercredi matin, soit pas du tout. Non non, PAS DU TOUT. Démerde toi pour les faire garder quand tu bosses, mais ça c'est un autre sujet. Plus détendu à mon avis. Parce que le mercredi, chers lecteurs, c'est un sujet putain de sérieux. Et je pèse mes mots.
Comment concilier le sourire obligatoire de la mère de famille comblée avec un tête à tête avec des marmots, SEULE, sans aide extérieure de pères (faut pas déconner quand même), de grand-mère (je sais, on n'a qu'à pas vivre à pétaouchnok), de voisines aimables et francophones (le multiculturalisme a ses limites...), ou de copines/soeur/belles-soeurs qui voudraient partager leur enfer avec moi. Comment, hein, comment? Ché pas.
Ché pas, mais alors, PAS DU TOUT.
Et je crois que c'est héréditaire. Je rappelle que ma mère chérie a, lors d'un de ces funestes mercredis, acheté un martinet. Oui, oui, vous avez bien lu. Un martinet, le truc en bois avec les lanières en cuir pour fouetter les mollets des récalcitrants (mon frère et ma soeur, moi je faisais mes coups en douce). Allô, la DASS? Bref, donc, j'ai de qui tenir dans le pétage de plombs du mercredi.
Souvent, le mercredi matin, je vois les yeux endormis de mes nains qui peinent à s'ouvrir (autre débat : pourquoi ils s'ouvrent sans problème le week end?), et je craque : "allez, les enfants, je vous garde à la maison". Faut bien que mon oisiveté (enfin, entre les moments où je dépense et où je dors, merci Paul) profite à mes nains.
Grosse, grosse et grossière erreur.
J'ai mis quelques mercredis à comprendre, c'est comme les maths, faut le temps que ça monte au cerveau. A 9h00, lorsque toute possibilité d'aller à l'école est éradiquée, les nains endormis se transforment en trolls effrayants et hirsutes. Mais là, j'ai compris. Ter-mi-né. L'école le mercredi matin est CRUCIALE pour la santé mentale de la mère. Il s'agit de se préparer psychologiquement au choc du MERCREDI APRES MIDI...
Je vais arrêter cette note ici, sous peine de coucher sur papier des mots que je regretterais lorsque la DASS (DPJ pour les québécois) débarquera chez moi. Mais, juste pour que vous imaginiez, je vous donne un indice : à 20h00, après l'après-midi à jouer/arbitrer/punir/dépunir/embrasser/réparer/soigner, le diner, les bains, la veillée de Noel avec conte spécial, lorsque je m'apprête à descendre filer le dernier biberon en sirotant un coca light, juste avant ce moment intense de félicité bien méritée, juste quand mes nerfs ont leur quota annuel de surdosage intensif, c'est là, précisément ce moment précis, que Margaux a choisi pour dessiner au feutre sur son tapis.
Allez courage, dans 25 ans ils quitteront la maison....
Rédigé par : Marion & Damien | 13 décembre 2011 à 12:31
Vraiment douée et très drôle.... on s'y croit!Bises Charlotte
Rédigé par : charlotte | 11 décembre 2011 à 17:14