Aujourd'hui c'est la fête du Québec... alors pour fêter ça, un peu d'histoire! J'ai "pompé" le texte suivant d'un site internet :
Chaque année, le 24 juin, les Québécoises et les Québécois se réunissent pour fêter entre amis leur fête nationale, la Saint-Jean-Baptiste. C'est un moment privilégié pour célébrer notre identité, notre fierté de ce que nous étions, de ce que nous sommes et de ce que nous rêvons de devenir. Mais quelle est donc l'origine de cette fête?
La fête prend ses origines il y a plus de 2000 ans, dans l'Europe pré-chrétienne. Elle était originellement la célébration païenne du solstice d'été. Au début, cette fête se célébrait le 21, mais avec l'arrivée du christianisme, on l'a facilement assimilée à la fête de Saint-Jean Baptiste, le 24. En effet, les deux fêtes font référence au symbole de "la lumière"; le soleil du solstice d'été et St-Jean qui ouvre la voie à la lumière; Jésus-Christ. Les anciens allumaient un grand feu le soir en l'honneur du soleil, et cette tradition s'est perpétuée dans l'ère chrétienne.
Avant la révolution française,
la St-Jean Baptiste
était une fête très populaire en France. Dans la nuit du 23 au 24 juin à Paris, le roi de France lui-même allumait le feu de
la Saint-Jean. Une
fois en terre d'Amérique, les Français continueront de souligner cet événement: les "Relations des Jésuites" font allusion à cette coutume dès 1636. Le 24 juin de cette année-là, le gouverneur de Québec, monsieur de Montmagny, fit tirer cinq coups de canon. Les premiers feux de la Saint-Jean en Nouvelle-France datent de 1638. Cette pratique fut amenée sur les rives du Saint-Laurent par les premiers colons venus de France. Les feux étaient accompagnés de danses et de chants.
Au début, Saint-Joseph avait été désigné protecteur du nouveau pays (un peu comme le Saint-Patrick des Irlandais). Mais cette fête est en mars et le climat québécois se prête moins bien à la fête que celui de la fin du mois de juin. La Saint-Jean est donc devenue plus populaire pour des raisons bien pratiques. De nos jours, la fête a perdu son sens religieux, mais elle a gardé le nom.
C'est Ludger Duvernay, patriote et fondateur de
la Société Saint-Jean
-Baptiste, qui a le premier, en 1834, fait de la Saint-Jean une fête patriotique. Duvernay souhaitait unir les Canadiens de l'époque dans un même sentiment national qui conduirait à une réforme politique. Il choisit le jour le la Saint-Jean-Baptiste pour convier une soixantaine de personnes francophones et anglophones à un banquet où l'on discuta de l'avenir du peuple canadien et de la façon de gouverner le pays. À partir de ce moment, la fête traditionnelle française devient fête patriotique du peuple du Québec.
À la fin du XIXième siècle, des célébrations à grands déploiement viennent s'ajouter aux traditionnels feux de joie. À Québec et à Montréal, les défilés et les décorations prennent des allures impressionnantes. Bannières, fanfares, chars allégoriques et arcs-de-triomphe décorés de drapeaux et de banderoles deviennent parties intégrantes de
la fête. C'est
le 24 juin 1880 que les Québécois entendent et chantent pour la première fois ce qui est à l'époque l'hymne national du Canada français: «Ô Canada». La fête demeure toutefois profondément religieuse. En 1908, le pape Pie X proclame officiellement Saint-Jean-Baptiste patron de la nation canadienne-française. Ainsi, dans chaque défilé de 1842 à 1963, on retrouvait un jeune garçon aux cheveux bouclés qui personnifiait Saint-Jean accompagné d'un mouton.
En 1925, la législature de Québec déclare le 24 juin congé férié. En 1948, le drapeau fleurdelysé est consacré officiellement drapeau du Québec et vient se substituer au Union Jack britannique. Les défilés de la Saint-Jean adoptent des thèmes qui célèbrent la grandeur du peuple et de ses héros.